Couverture en ardoise : Différence entre versions

De Maisons Paysannes de France
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Les gisements d'ardoises sont répartis dans différentes régions françaises et les matériaux extraits présentent des '''caractéristiques propres''' telles que la '''dureté''', la '''couleur''' ou l'aspect de '''surface'''. Les constructions disposaient donc de particularités locales qui se sont maintenues jusqu'au XIXème siècle, notamment parce que le matériau, lourd, n'était transporté que sur l'eau.
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Répartis dans différentes régions françaises, les gisements d'ardoises sont aujourd'hui de moins en moins exploités, notamment en raison de la difficulté et du prix d'extraction.  L'Espagne, qui l'exploite encore à ciel ouvert et à moindre coût, est devenue le principal importateur en France. Pourtant, il convient de rappeler quels étaient les régions d'exploitation d'origine, qui ont influencé le bâti local.
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Les matériaux extraits présentent des '''caractéristiques propres''' telles que la '''dureté''', la '''couleur''' ou l'aspect de '''surface'''. Les constructions disposaient donc de particularités locales qui se sont maintenues jusqu'au XIXème siècle, notamment parce que le matériau, lourd, n'était transporté que sur l'eau.
  
 
Des filons d'ardoise se trouvent notamment en grand nombre dans le '''Massif Central''', '''les Pyrénées''' et '''les Alpes'''. Cependant, ils ne sont pas facilement accessibles et leurs veines peuvent être irrégulières, c'est pourquoi leur exploitation est généralement artisanale. Cependant, l'extraction pouvant se révéler difficile, de plus en plus de carrières sont abandonnées et rares sont celles exploitées artisanalement.
 
Des filons d'ardoise se trouvent notamment en grand nombre dans le '''Massif Central''', '''les Pyrénées''' et '''les Alpes'''. Cependant, ils ne sont pas facilement accessibles et leurs veines peuvent être irrégulières, c'est pourquoi leur exploitation est généralement artisanale. Cependant, l'extraction pouvant se révéler difficile, de plus en plus de carrières sont abandonnées et rares sont celles exploitées artisanalement.
  
Dans les '''Ardennes,''' en '''Bretagne''', ainsi que près d''''Angers''', l'ardoise pu être exploitée de manière plus importante au moyen d'engins mécaniques. Ces régions fournissaient encore la moitié de la production utilisée en France jusque dans les années 1990. Cependant, l'appauvrissement des gisements a conduit à une baisse des extractions, s'accompagnant d'une augmentation des prix d'exploitation. Aujourd'hui, l'Espagne, qui exploite encore l'ardoise à ciel ouvert et à moindre coût, est le principal importateur en France.
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Dans les '''Ardennes,''' en '''Bretagne''', ainsi que près d''''Angers''', l'ardoise pu être exploitée de manière plus importante au moyen d'engins mécaniques. Ces régions fournissaient encore la moitié de la production utilisée en France jusque dans les années 1990. Cependant, l'appauvrissement des gisements a conduit à une baisse des extractions, s'accompagnant d'une augmentation des prix d'exploitation.
  
 
L'exploitation de l'ardoise en France pouvait aussi bien de faire à ciel ouvert qu'en souterrain.
 
L'exploitation de l'ardoise en France pouvait aussi bien de faire à ciel ouvert qu'en souterrain.

Version du 30 janvier 2019 à 17:10

Caractéristiques du matériau

Composition minérale

L'ardoise est une pierre composée de fins grains de quartz et de silicates d'alumine. Elle présente un aspect fissile, c'est à dire qu'elle peut se diviser en feuillets qui seront de faibles épaisseurs. Imperméable, résistance à l'abrasion et à l'écrasement, l'ardoise est un matériau de choix pour les couvertures de toit ou pour les essentages (parois extérieures recouvertes de matériaux de couverture).

Extraction

Fendage d'une ardoisePhoto Chantal PONTVIANNE ©

Répartis dans différentes régions françaises, les gisements d'ardoises sont aujourd'hui de moins en moins exploités, notamment en raison de la difficulté et du prix d'extraction. L'Espagne, qui l'exploite encore à ciel ouvert et à moindre coût, est devenue le principal importateur en France. Pourtant, il convient de rappeler quels étaient les régions d'exploitation d'origine, qui ont influencé le bâti local.

Les matériaux extraits présentent des caractéristiques propres telles que la dureté, la couleur ou l'aspect de surface. Les constructions disposaient donc de particularités locales qui se sont maintenues jusqu'au XIXème siècle, notamment parce que le matériau, lourd, n'était transporté que sur l'eau.

Des filons d'ardoise se trouvent notamment en grand nombre dans le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes. Cependant, ils ne sont pas facilement accessibles et leurs veines peuvent être irrégulières, c'est pourquoi leur exploitation est généralement artisanale. Cependant, l'extraction pouvant se révéler difficile, de plus en plus de carrières sont abandonnées et rares sont celles exploitées artisanalement.

Dans les Ardennes, en Bretagne, ainsi que près d'Angers, l'ardoise pu être exploitée de manière plus importante au moyen d'engins mécaniques. Ces régions fournissaient encore la moitié de la production utilisée en France jusque dans les années 1990. Cependant, l'appauvrissement des gisements a conduit à une baisse des extractions, s'accompagnant d'une augmentation des prix d'exploitation.

L'exploitation de l'ardoise en France pouvait aussi bien de faire à ciel ouvert qu'en souterrain.

Mise en œuvre

Dimension

Pose des ardoises

Tout comme la pose des lauzes de schiste, les plus grandes ardoises étaient posées

Variantes régionales

Jusqu'au XIXème siècle, l'ardoise a particulièrement été utilisée dans les régions où elle était extraite ou à proximité des voies fluviales qui permettaient son transport.C'est pour cette raison que l'on trouve de nombreuses couvertures en ardoise le long de la Loire.

Son transport étant cher, l'ardoise a plutôt servi au recouvrement de bâtiments importants.

Bibliographie

LEBOUTEUX P. (2001), Traité de couverture traditionnelle, Editions H. Vial.

MOREAU P. (1975), Les toits de pierres : calcaire, phonolite, schiste et ardoise, Revue Maisons Paysannes de France, n°38, 4T, pp. 9-12.

PONTVIANNE C. (2001), Un territoire et des hommes, La Montagne Noire, Revue Maisons Paysannes de France, n°139, 1T, pp. 17-22.