Paille de seigle : Différence entre versions
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− | Autrefois, la récolte était réalisée à la faucille ou avec une javeleuse, machine tirée par des chevaux ou vaches qui permettait de créer des fagots de paille à sécher. La récolte se fait aujourd’hui à la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Moissonneuse-lieuse moissonneuse-lieuse]. | + | Autrefois, la récolte était réalisée à la faucille ou avec une javeleuse, machine tirée par des chevaux ou vaches qui permettait de créer des fagots de paille à sécher. La récolte se fait aujourd’hui à la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Moissonneuse-lieuse moissonneuse-lieuse]. Cette machine permet le conditionnement de la paille en gerbes peu serrées qui sècheront rapidement pendant deux ou trois jours avant d’être stockées dans une grange. |
− | ==== | + | S’il y a risque de pluie avant le stockage, les gerbes seront assemblées en « gorbe » c’est à dire en une meule. Pour cela, quatre gerbes sont disposées à plat en croix avec les épis au centre, puis viennent se superposer les autres gerbes sur les premières en les décalant à chaque niveau afin de former un cône. |
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+ | Il est aussi possible, comme dans le nord-Cantal de former une pyramide avec trois gerbes qui seront maintenues par l’épi. On vient la fournir avec d’autres gerbes pour réaliser un monticule conique dense. Les gerbes sont ainsi protégées de la pluie et si celles du dessous ou du dessus sont humides, elles auront le temps de sécher pendant que les autres gerbes protégées et sèches sont ramassées. | ||
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+ | Une fois engrangée, la paille doit y rester 15 jours à trois semaines afin qu’elle « transpire », c’est à dire que le grain finisse de mûrir et se détache de l’épi pour l’étape suivante. | ||
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+ | La paille était autrefois battue manuellement mais aujourd’hui une batteuse-égréneuse permet d’enlever le grain du seigle sans briser la paille. | ||
====Peignage et stockage==== | ====Peignage et stockage==== | ||
+ | Le peignage est une des étapes les plus importantes car elle consiste à débarrasser les gerbes des herbes fourragères liées à la paille et de supprimer la feuille du seigle (appelée aussi « penouillée »). | ||
− | == Bibliographie == | + | ==Bibliographie== |
*PONTVIANNE C. (1992), ''Dans le bocage normand: toitures en paille de seigle'', Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.19-20. | *PONTVIANNE C. (1992), ''Dans le bocage normand: toitures en paille de seigle'', Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.19-20. | ||
*KLAVUN A., THOME J. (1994), ''Regards sur le Nord-Cantal, La paille de seigle'', Revue Maisons Paysannes de France, n°112, 2T, pp.12-13. | *KLAVUN A., THOME J. (1994), ''Regards sur le Nord-Cantal, La paille de seigle'', Revue Maisons Paysannes de France, n°112, 2T, pp.12-13. |
Version du 25 mars 2019 à 15:14
La paille de seigle traditionnel est un matériau robuste, léger et quasiment imputrescible, ne nécessitant pas de traitement particulier. Bien que son aspect soit changeant avec le temps et que la paille puisse devenir noire, ce n’est en aucun cas un signe de pourriture.
Contenant de la silice lui apportant une résistance, sa tige fine et souple ne se brise pas lorsqu’on la plie. La structure creuse de la paille de seigle est divisée par 4 à 5 nœuds permettant de garder l’air emprisonné, lui conférant ainsi un fort pouvoir isolant.
Bien plus légère que le roseau, elle se fait aujourd’hui supplanter par ce dernier dont la production s’exporte en quantité hors de Camargue. De nombreuses filières paille ont pourtant vu le jour dans le but de réintroduire ce matériau dans la construction et notamment pour la réalisation de toit de chaume.
La variété utilisée pour réaliser des couvertures est d’une longueur de 1,60m à 1,80m.
Sommaire
Utilisations
En plus de son utilisation dans la construction, la paille de seigle est également utilisée pour la fabrication de paillassons qui servent d’isolants thermiques couvrants les serres des maraîchers et horticulteurs.
Elle sert également à la fabrication de paillons, tapis sur lesquels sont égouttés et posés les fromages pour l’affinage.
Culture, récolte et stockage
Le seigle traditionnel est cultivé sur des terrains acides et on le retrouve notamment en Corrèze. Sa culture et sa récolte s'organise en plusieurs étapes :
Semailles
En Corrèze, le seigle est semé fin septembre ou début octobre dans un sol légèrement fumé et contenant peu d'azote. S'il sort rapidement de terre (généralement fin octobre) et qu'il s'y enracine profondément, le seigle sera plus résistant au gel de l'hiver.
La plante est ensuite laissée jusqu'en mai où le seul traitement qui effectué sera d'éliminer les liserons qui s'enroulent autour de la tige en croissance et qui pourraient rendre le peignage de la paille difficile après récolte.
Moisson
La moisson est réalisée entre le 10 et le 14 juillet.
Autrefois, la récolte était réalisée à la faucille ou avec une javeleuse, machine tirée par des chevaux ou vaches qui permettait de créer des fagots de paille à sécher. La récolte se fait aujourd’hui à la moissonneuse-lieuse. Cette machine permet le conditionnement de la paille en gerbes peu serrées qui sècheront rapidement pendant deux ou trois jours avant d’être stockées dans une grange.
S’il y a risque de pluie avant le stockage, les gerbes seront assemblées en « gorbe » c’est à dire en une meule. Pour cela, quatre gerbes sont disposées à plat en croix avec les épis au centre, puis viennent se superposer les autres gerbes sur les premières en les décalant à chaque niveau afin de former un cône.
Il est aussi possible, comme dans le nord-Cantal de former une pyramide avec trois gerbes qui seront maintenues par l’épi. On vient la fournir avec d’autres gerbes pour réaliser un monticule conique dense. Les gerbes sont ainsi protégées de la pluie et si celles du dessous ou du dessus sont humides, elles auront le temps de sécher pendant que les autres gerbes protégées et sèches sont ramassées.
Une fois engrangée, la paille doit y rester 15 jours à trois semaines afin qu’elle « transpire », c’est à dire que le grain finisse de mûrir et se détache de l’épi pour l’étape suivante.
Battage
La paille était autrefois battue manuellement mais aujourd’hui une batteuse-égréneuse permet d’enlever le grain du seigle sans briser la paille.
Peignage et stockage
Le peignage est une des étapes les plus importantes car elle consiste à débarrasser les gerbes des herbes fourragères liées à la paille et de supprimer la feuille du seigle (appelée aussi « penouillée »).
Bibliographie
- PONTVIANNE C. (1992), Dans le bocage normand: toitures en paille de seigle, Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.19-20.
- KLAVUN A., THOME J. (1994), Regards sur le Nord-Cantal, La paille de seigle, Revue Maisons Paysannes de France, n°112, 2T, pp.12-13.