Couverture de lave calcaire : Différence entre versions
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Il n'y a aujourd'hui plus de carrière exploitant le calcaire pour en faire des lauzes. Il est possible d'en prélever en fonction des besoins dans les Causses ou de récupérer des blocs dans des constructions abandonnées ou en ruine. | Il n'y a aujourd'hui plus de carrière exploitant le calcaire pour en faire des lauzes. Il est possible d'en prélever en fonction des besoins dans les Causses ou de récupérer des blocs dans des constructions abandonnées ou en ruine. | ||
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+ | Larges en bas de la toiture, le format des blocs de pierre diminue lorsqu'ils se rapprochent du faîtage du toit. Contrairement aux lauzes de schiste, les laves en calcaire, plus lourdes, ne sont pas clouées mais posées sur une charpente. | ||
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+ | La lauze calcaire, présentant un aspect bosselé et épais, était autrefois débitée en plaques sur les chantiers ou à proximité. Aujourd'hui il n'existe plus de carrière d'extraction c'est pourquoi la majorité des lauzes calcaires sont récupérées sur des bâtiments en ruines ou inutilisés. Apportées sur le chantier par palettes, elles sont ensuite montées sur le toit avec un monte-charge. | ||
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+ | Ce faîtage est employé avec des pierre calcaire ou lorsque l'on dispose de grandes lauzes. Le toit est alors couronné par ces blocs de grande dimension pouvant atteindre 0,70m de largeur à 1,40m de longueur. Ils sont ainsi posés sur le dernier rang de la couverture et maintenues par des lauzes ou par un cordon de mortier (appelé aussi embarrure). Le joint entre chaque faîtière est protégé par une grosse pierre ou une petite lauze. | ||
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+ | Malgré ces techniques traditionnelles, d'autres moyens plus faciles de constituer un faîtage peuvent être employés mais ils se révèlent moins esthétiques. C'est le cas notamment de la réalisation d'une arête faîtière avec des tuiles canal ou en béton. L'usage de ce dernier, industrialisé et présentant une teinte et une texture différente des lauzes se révèle peu adapté à son environnement. | ||
+ | [[Fichier:Toiture en noue.png|vignette|Toiture en noue, village du Capluc Photo Alain Alexandre ©]] | ||
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+ | Jonction entre deux pans de toiture dont les axes ne sont pas parallèles, la noue permet d'adoucir l'aspect de la couverture. Plus élégante en arrondie, elle relie par une surface conique des lauzes taillées en trapèze, sans qu'il y ait une discontinuité en toiture. | ||
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==Bibliographie== | ==Bibliographie== | ||
Version du 25 avril 2019 à 12:36
En Bourgogne, la "lave" désigne les dalles en pierre calcaire utilisées comme matériau de couverture. Son nom n'a aucun rapport avec la roche volcanique mais on lui suppose diverses origines. Tout comme le terme "lauze", "lave" pourrait provenir du verbe "laver", désignant ainsi l'eau qui ruisselle ou coule dessus. Il pourrait aussi s'agir de la déformation du mot "lever", rappelant la technique d'extraction de ces dalles.
L'emploi des pierres calcaires en toiture plate a presque partout disparu sauf dans les régions de Bourgogne.
Sommaire
Composition minérale
Les lauzes de calcaire sont perméables et ne retiennent pas l'eau. Elles ne sont pas sensibles au gel.
Extraction
Il n'y a aujourd'hui plus de carrière exploitant le calcaire pour en faire des lauzes. Il est possible d'en prélever en fonction des besoins dans les Causses ou de récupérer des blocs dans des constructions abandonnées ou en ruine.
Pose
Versant
Larges en bas de la toiture, le format des blocs de pierre diminue lorsqu'ils se rapprochent du faîtage du toit. Contrairement aux lauzes de schiste, les laves en calcaire, plus lourdes, ne sont pas clouées mais posées sur une charpente.
La lauze calcaire, présentant un aspect bosselé et épais, était autrefois débitée en plaques sur les chantiers ou à proximité. Aujourd'hui il n'existe plus de carrière d'extraction c'est pourquoi la majorité des lauzes calcaires sont récupérées sur des bâtiments en ruines ou inutilisés. Apportées sur le chantier par palettes, elles sont ensuite montées sur le toit avec un monte-charge.
Faîtage
Ce faîtage est employé avec des pierre calcaire ou lorsque l'on dispose de grandes lauzes. Le toit est alors couronné par ces blocs de grande dimension pouvant atteindre 0,70m de largeur à 1,40m de longueur. Ils sont ainsi posés sur le dernier rang de la couverture et maintenues par des lauzes ou par un cordon de mortier (appelé aussi embarrure). Le joint entre chaque faîtière est protégé par une grosse pierre ou une petite lauze.
Malgré ces techniques traditionnelles, d'autres moyens plus faciles de constituer un faîtage peuvent être employés mais ils se révèlent moins esthétiques. C'est le cas notamment de la réalisation d'une arête faîtière avec des tuiles canal ou en béton. L'usage de ce dernier, industrialisé et présentant une teinte et une texture différente des lauzes se révèle peu adapté à son environnement.
Noues
Jonction entre deux pans de toiture dont les axes ne sont pas parallèles, la noue permet d'adoucir l'aspect de la couverture. Plus élégante en arrondie, elle relie par une surface conique des lauzes taillées en trapèze, sans qu'il y ait une discontinuité en toiture.
Bibliographie
- GUILLEMOT D., (1994) Regards sur la Bourgogne du Sud : le calcaire en Bourgogne du Sud : son importance dans l'habitat, n°111, 1T, pp.14-16.
- GUILLEMOT D., (1994) Regards sur la Bourgogne du Sud : A la recherche d'un savoir-faire oublié, un lavier autodidacte : Jean Pierre, n°111, 1T, pp.17-20.
- MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, MAISONS PAYSANNES DE LOZÈRE, Les lauzes calcaires : pas de charpente au royaume de la pierre.
- MOREAU P. (1975), Les toits de pierres : calcaire, phonolite, schiste, ardoise. Revue Maisons Paysannes de France, n°4, pp.9-12.
- PONTVIANNE C. (1992), En salardais: la couverture en pierre calcaire, Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.15-18.