Le Gâtinais : Différence entre versions
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L’on trouve en Gâtinais des bâtiments de maisons paysannes à longs pans, des fermes à fonctions dissociées, fermes à cours fermées, pouvant être remarquées au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais Français. | L’on trouve en Gâtinais des bâtiments de maisons paysannes à longs pans, des fermes à fonctions dissociées, fermes à cours fermées, pouvant être remarquées au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais Français. | ||
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Version du 30 mai 2018 à 14:43
Les maisons et fermes du Gâtinais oriental furent à pans de bois pour les plus anciennes datant d’avant le XIX° siècle, de structures faites en madriers aux vides comblés par du torchis d’argile et de paille.
L’habitat rural d’aujourd’hui, dont l’architecture contemporaine remonte au début du XIX° siècle, présente des murs de pierres extraites localement (silex, calcaire tendre) et étant montées à la chaux, elle-même pouvant être soutenue par des pierres d’angle de grès massif. Les enduits de chaux ou de terre sont étalés « à pierres vues » laissant apparaître quelques pans de pierre sans toutefois que celles-ci réfléchissent trop la lumière reçue ; l’enduit peut aussi être rocailleux, par un gâchage spécifique de la fin du XIX°siècle.
Le Gâtinais oriental et ses particularités de constructions locales se distinguent du Gâtinais occidental par son sol argileux propice à la constitution de briques. On retrouve aussi le calcaire tendre de l’ère tertiaire présent à l’ouest du Gâtinais, matériau premier pour la fabrication de la chaux (par calcination de la pierre, voir chaux). Les enduits utilisés comme liant pour les briques sont eux constitués en partie de l’argile trouvée sur place.
Ainsi, par cette diversité de la nature du sol en Gâtinais oriental, les constructions traditionnelles de ce territoire présentent des façades alternant murs en chaux aérienne et encadrements de briques.
La brique est en effet largement utilisée pour la construction de lucarnes, corniches, encadrements des ouvertures de portes, fenêtres et oculus, ou encore pour des piliers de portails ou les cheminées : Ces ouvrages maçonnés de briques dans un tradition singulière confèrent à l’habitat rural un esthétisme de charme.
La souplesse d’utilisation de la brique permet d’introduire des éléments d’animation des façades créative : lucarnes en bâtière, lucarnes à capucine ou à linteau de bois, lucarne en plein cintre, ou encore baies à piédroits superposées pour l’encadrement des fenêtres et des portes.
Un liant adéquat de mortier de terre gâché (voir terre) permet à la brique d’épouser les formes du bâti pour la construction d’appareils d’arcs de soutenance en forme d’anse, de panier ou en arc segmentaire.
Les toitures sont pentues avec des angles à 45° pour un écoulement rapide des eaux de pluie. La couverture y est de tuiles plates, dites bourguignonne, la plus répandue dans le bassin Parisien (voir tuile). Tuiles et briques se trouvent juxtaposées au niveau des corniches et des lucarnes offrant à l’œil un contraste du rouge ocre de la brique (de différentes teintes) avec le rouge vermillon de la tuile, n’étant pas sans rappeler les couleurs bourguignonnes du proche pays de la Côte d’Or.
L’on trouve en Gâtinais des bâtiments de maisons paysannes à longs pans, des fermes à fonctions dissociées, fermes à cours fermées, pouvant être remarquées au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais Français.