Entretien des carreaux en terre cuite : Différence entre versions
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Version du 5 février 2020 à 15:52
La terre cuite est un matériau poreux qui nécessite un entretien régulier afin de la protéger et de préserver ses qualités respirante et esthétique. Après la pose du carrelage, il est recommandé d’effectuer une première saturation avec un corps gras avant de l’entretenir régulièrement. Les produits d’entretien naturels sont à préconiser afin de garantir la durabilité du revêtement.
A proscrire
Les carreaux de terre cuite, bien que poreux, sont légèrement glacés en surface ce qui les protège. Tout produit, traitement agressif mécanique ou chimique (acide chlorhydrique, javel) qui pourrait altérer cette pellicule de protection en mettant à vif le carreau est donc à proscrire.
Les produits imperméabilisants ou d’entretien industriels, s’ils conviennent sur des carreaux non respirants posés sur ciment, ne sont également pas recommandés sur les carreaux de terre cuite posés sur chaux.
Il ne faut pas non plus utiliser de produits à base de silicones ni de vitrificateurs qui vieillissent mal et jaunissent les joints. Le carrelage étant poreux et respirant, il n’y a pas d’intérêt de le vitrifier en le rendant hermétique.
Traitement après la pose
Une première imperméabilisation des carreaux de terre cuite est réalisée dans les mois qui suivent la pose du carrelage, lorsque la chape de chaux est totalement sèche (de 2 à 6 mois après suivant l’hygrométrie du milieu).
Il existe différents produits possibles pour traiter et nourrir les carreaux de terre cuite et leur utilisation dépend de l’effet recherché.
Cire d’abeille
La cire d’abeille apporte en fonction imperméabilisante et brillante tout en étant respirante et écologique. Elle présente néanmoins l’inconvénient de s’encrasser rapidement et nécessite plus de soins que les autres produits.
Proportions
- 1L de cire liquide pour 5m² de carrelage
Mise en œuvre
Gorger le sol de cire avec un chiffon afin de bien combler les puis passer la cireuse.
Savon noir à l’huile d’olive ou de lin
L’utilisation du savon noir dans l’imperméabilisation est l’une des plus simple à mettre en œuvre et se révèle peu coûteuse. Ce traitement et l’entretien qui l’accompagne n’a pas d’incidence sur l’aspect des carreaux qui ne changent pas de couleur et restent mats.
Proportions[1]
- 2 cuillères à soupe de savon noir à l’huile d’olive ou de lin par litre d’eau.
Mise en œuvre
Passer le mélange à la serpillière puis le rincer et laisser sécher 24h. Procéder plusieurs fois (5 à 6 fois) en laissant sécher entre chaque application.
Afin de vérifier la bonne imperméabilisation des carreaux, verser quelques gouttes d’eau et si elles ne sont pas absorbées, les carreaux sont bien imperméabilisés.
Entretien
L’entretien est également réalisé avec les mêmes produits, dans des proportions suivantes :
- 2 cuillères à soupe de savon noir diluées dans 5L d’eau.
Le mélange est appliqué à la serpillière puis laissé à sécher.
Huile de lin non siccative et essence de térébenthine
Le mélange huile de lin et essence de térébenthine est le traitement imperméabilisant le plus répandu notamment parce qu’il révèle les nuances des terres cuites en leur laissant un fini satiné.
Il présente néanmoins des inconvénients comme l’évaporation de composés organiques volatils provenant de l’essence de térébenthine mais aussi un risque de saponification du mélange, attirant la poussière et encrassant le sol. L’entretien au savon noir est recommandé pour éviter ce dernier désagrément.
Afin de se protéger des vapeurs toxiques, il est nécessaire de porter un masque respiratoire, des gants et d’aérer la pièce pendant et après le traitement des carreaux.
Proportions
- 1 volume d’huile de lin pour 1 volume d’essence de térébenthine
Mise en œuvre
Le mélange est tiédi afin de s’étaler facilement et de mieux pénétrer le carreau. Il s’applique en plusieurs couches jusqu’à ce que les carreaux de terre cuite soient saturés et que l’eau versée dessus perle à la surface.
L’application se fait au gros pinceau en deux ou trois couches puis est laissé à sécher. Si les carreaux n’absorbent plus la solution, passer une serpillère sèche pour essuyer le surplus. Si au contraire ils ne saturent pas, faire le test de la goutte d’eau versée et vérifier qu’elle ne soit pas « bue » par le carreau.
Si l’eau est absorbée, il ne restera qu’à passer de la cire ou bien à traiter les carreaux au savon noir, même si la finition risque de ne être pas la même.
Entretien
Afin d’éviter l’encrassement des carreaux, l’entretien se fait au savon noir à l’huile d’olive. En plus de nettoyer, il permet le renforcement de l’imperméabilité du traitement d’origine.[2]
Le premier entretien peut être réalisé 48h après le traitement avec la solution nettoyante suivante :
- 2 cuillères à soupe de savon noir diluées dans 5L d’eau.
Le mélange est appliqué à la serpillière, rincé à l’eau claire puis laissé à sécher.
Bibliographie
- BAYARD R. & A., Carrelages en terre cuite anciens ou “à l'ancienne”, Revue Maisons Paysannes de France, n°99, 1T, 1991, pp.14-17.
- CERRO M., Sols chaux & terre cuite, mode d'emploi, Eyrolles, Petite encyclo maison, 2010.
- DEPREZ S., Des sols à préserver, Revue Maisons Paysannes de France,
- DUPONT G., "La pose de carreaux de terre cuite ?... mais c'est très simple !", Revue Tiez Breiz, Maisons et Paysages de Bretagne (Siège Tiez Breiz, 51 Square Charles Dullin, 35200 Rennes), n°16, 1997. pp.34-36.
- EVEN H. Pose de carreaux de terres cuites, Revue Tiez Breiz, Maisons et Paysages de Bretagne (Siège Tiez Breiz, 51 Square Charles Dullin, 35200 Rennes), n°20, 2001, pp.20-22.