Restauration d'une grange : Différence entre versions
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Version du 7 juin 2018 à 14:58
Séduit par l’unité esthétique et la simplicité des constructions traditionnelles de la région, Arnaud Rochard achète cette grange ancienne (antérieure à 1863) en très bon état avec un petit budget pour en faire sa maison d’habitation.
Sommaire
Définition des travaux et déroulement du chantier
Un permis global a été exigé, la grange est dans le périmètre de protection de l’église classée. Alors que le portail de la grange était maintenu, les dimensions et le positionnement des ouvertures ont été inspirés par celles que l’on peut rencontrer dans la région et finalisées grâce à un photomontage sur ordinateur. Petites annonces, visites dans les fermes et autres décharges ont été nécessaires pour trouver les briques des jambages et linteaux (il n’existe plus de [briqueterie] produisant ces briques typiques aux bouts vernissés par la cuisson). Hormis les travaux d’assainissement et de réfection de l’enduit, Arnaud Rochard sans formation dans le bâtiment et avec seulement l’aide de livres et de revues fera tout lui-même. Le rez-de-chaussée a été réalisé au bout d’un an et demi, permettant alors l’installation dans la maison pour y vivre.
État des lieux – Détail des principaux travaux réalisés
Description et état général
Les murs sont constitués de pierre mêlant calcaire et grès d'épaisseur 50cm, jointoyés au sable et à la chaux. La couverture est en tuiles plates de pays dont la moitié a été refaite récemment. La charpente est saine, une dalle béton recouvre le sol, une porte vermoulue donne coté jardin ou trône un chêne centenaire.
Le traitement des murs
Après les percements et modifications des ouvertures, en 2003 une réfection des enduits a été réalisée à pierre vue avec à la demande expresse de Arnaud Rochard aucun relief (enduit au nu des briques, linteaux...).
La modification de la charpente et de la couverture
Deux lucarnes avec [noues] rondes côté jardin, ainsi que deux conduits de cheminée, ont été créés.
Les ouvertures
En rez-de-chaussée ce sont 4 portes et 4 fenêtres qui ont été percées, nécessitant quelques 1300 briques. Côté rue, l’impossibilité d’évacuer les eaux de pluie par caniveau, ce qui aurait entraîné des descentes d’eau disgracieuses, a conduit le propriétaire à percer des fenêtres classiques mais avec linteau bois dissimulé derrière la gouttière et volets intérieurs.
Intérieurs
Toutes les pièces sont conçues avec une ossature en poteaux de chêne comblés de chanvre banché. Le résultat est confortable en terme d'acoustique et respirant (il n'y a pas de VMC, on peut y noyer les gaines électriques). Au sol, dalle isolante chaux chanvre , puis parquet massif cloué (châtaignier, chêne, pin du nord), une dalle sable et chaux enrobant les tuyaux de chauffage, puis tommettes en rang serré. Au plafond solives en chêne (13X17 : aspect moins lourd que 15X15) non traitées, avec isolation par une dalle de chanvre. Les murs extérieurs sont également isolés par un enduit épais de 8 cm en chaux chanvre avec en finition un badigeon.
Chauffage et performance
Plancher chauffant alimenté par une chaudière en kit.
Notes et Références
- Rochard, Arnaud, 2005, « Une grange de Seine et Marne », Revue Maisons Paysannes de France n° 158
- La Garde, Jacques (de), 1989, « L’art de restaurer une maison en Seine et marne », Revue Notre département la Seine et Marne