Couverture de lave calcaire : Différence entre versions

De Maisons Paysannes de France
 
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La pose de laves calcaire s'effectue sur une toiture dont la pente est de 45°. Au dessus de cet angle, les laves calcaires glissent, tandis que sur un toit faiblement pentu, elles ne le couvrent pas.  La longueur moyenne des laves calcaire est de '''30 à 35 cm''' et son '''pureau''' (partie découverte du bloc) varie '''entre 10 et 12 cm'''.
 
La pose de laves calcaire s'effectue sur une toiture dont la pente est de 45°. Au dessus de cet angle, les laves calcaires glissent, tandis que sur un toit faiblement pentu, elles ne le couvrent pas.  La longueur moyenne des laves calcaire est de '''30 à 35 cm''' et son '''pureau''' (partie découverte du bloc) varie '''entre 10 et 12 cm'''.
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====Pose sur arêtier====
 
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L'arêtier d'une toiture en laves calcaire est composé de rangs croisés.
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L'arêtier d'une toiture en laves calcaire est composé de rangs croisés.[[Fichier:Rive toit lave calcaire.png|vignette|Rive de toit sans débord en laves calcaire. Sur la couverture, présence d'un houteau servant à aérer la sous couverture.
 
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====Faîtage à plat====
 
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Le faîtage est réalisé avec des pierre calcaire de grande dimension posées en une rangée ou deux rangs croisés et scellées par un cordon de mortier (appelé embarrure) ou par une pierre. Ces laves peuvent atteindre 0,70m de largeur à 1,40m de longueur. Les derniers rangs des versants peuvent être également maintenus par du mortier afin de pouvoir supporter le poids du faîtage.
 
Le faîtage est réalisé avec des pierre calcaire de grande dimension posées en une rangée ou deux rangs croisés et scellées par un cordon de mortier (appelé embarrure) ou par une pierre. Ces laves peuvent atteindre 0,70m de largeur à 1,40m de longueur. Les derniers rangs des versants peuvent être également maintenus par du mortier afin de pouvoir supporter le poids du faîtage.
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Toiture_conique_lave_calcaire.png|Toit conique en lave calcaire des Cabanes du Breuil, situées à Saint-André-d'Allas, Dordogne (24). Photo Tony Marchal © Photothèque Maisons Paysannes de France.
 
Toiture_conique_lave_calcaire.png|Toit conique en lave calcaire des Cabanes du Breuil, situées à Saint-André-d'Allas, Dordogne (24). Photo Tony Marchal © Photothèque Maisons Paysannes de France.
 
Fichier:Lucarne_en_lave_calcaire_Cabanes_du_Breuil.png|Lucarnes en lave calcaire des Cabanes du Breuil, situées à Saint-André-d'Allas, Dordogne (24). Photo Tony Marchal © Photothèque Maisons Paysannes de France.
 
Fichier:Lucarne_en_lave_calcaire_Cabanes_du_Breuil.png|Lucarnes en lave calcaire des Cabanes du Breuil, situées à Saint-André-d'Allas, Dordogne (24). Photo Tony Marchal © Photothèque Maisons Paysannes de France.
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*GUILLEMOT D., (1994) ''Regards sur la Bourgogne du Sud : A la recherche d'un savoir-faire oublié, un lavier autodidacte : Jean Pierre'', n°111, 1T, pp.17-20.
 
*GUILLEMOT D., (1994) ''Regards sur la Bourgogne du Sud : A la recherche d'un savoir-faire oublié, un lavier autodidacte : Jean Pierre'', n°111, 1T, pp.17-20.
 
*LEBOUTEUX P. (2001), ''Traité de couverture traditionnelle'', Editions H. Vial.
 
*LEBOUTEUX P. (2001), ''Traité de couverture traditionnelle'', Editions H. Vial.
*MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, MAISONS PAYSANNES DE LOZÈRE, ''Les lauzes calcaires : pas de charpente au royaume de la pierre''.
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*DUFOUR Jean-Paul, ''Les toitures en lauzes calcaires : les maisons caussenardes''. ''Fiche Matériaux'', Maisons Paysannes de France, septembre 2011.
 
*MOREAU P. (1975), ''Les toits de pierres : calcaire, phonolite, schiste, ardoise.'' Revue Maisons Paysannes de France, n°4, pp.9-12.
 
*MOREAU P. (1975), ''Les toits de pierres : calcaire, phonolite, schiste, ardoise.'' Revue Maisons Paysannes de France, n°4, pp.9-12.
 
*PONTVIANNE C. (1992), ''En salardais: la couverture en pierre calcaire'', Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.15-18.
 
*PONTVIANNE C. (1992), ''En salardais: la couverture en pierre calcaire'', Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.15-18.

Version actuelle datée du 5 juin 2020 à 15:53

Couverture en lave calcaire en Dordogne.

Maisons Paysannes de France ©
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Recueil technique Toitures minérales

Retrouvez tout le savoir de Maisons Paysannes de France en matière de toitures minérales dans ce recueil composé d’articles et de fiches pratiques issus de la revue Maisons Paysannes de France.

Découvrez-là !
En Bourgogne, la "lave" désigne les dalles en pierre calcaire utilisées comme matériau de couverture. Son nom n'a aucun rapport avec la roche volcanique mais on lui suppose diverses origines. Tout comme le terme "lauze", "lave" pourrait provenir du verbe "laver", désignant ainsi l'eau qui ruisselle ou coule dessus. Il pourrait aussi s'agir de la déformation du mot "lever", rappelant la technique d'extraction de ces dalles.

L'emploi des pierres calcaires en toiture plate a presque partout disparu sauf dans les régions de Bourgogne ou du Périgord.

Composition minérale

Les lauzes de calcaire sont perméables et ne retiennent pas l'eau. Elles ne sont pas sensibles au gel. Celles de Bourgogne sont fines et moins irrégulières en surface car la roche est plus fissile[1].

Extraction

Il n'y a aujourd'hui plus de carrière exploitant le calcaire pour en faire des lauzes. Il est possible d'en prélever en fonction des besoins dans les Causses ou de récupérer des blocs dans des constructions abandonnées ou en ruine.

La lave calcaire, présentant un aspect bosselé et épais, était autrefois débitée en plaques sur les chantiers ou à proximité. Apportées sur le chantier par palettes, elles sont ensuite montées sur le toit avec un monte-charge.
Pose des laves calcaire.

Dessin J. Guillemot ©
Pose de laves calcaire

Croquis Yvon Chapoulie ©
Toiture en noue, village du Capluc, Lozère (48).

Photo Alain Alexandre ©

Pose

La pose de laves calcaire s'effectue sur une toiture dont la pente est de 45°. Au dessus de cet angle, les laves calcaires glissent, tandis que sur un toit faiblement pentu, elles ne le couvrent pas. La longueur moyenne des laves calcaire est de 30 à 35 cm et son pureau (partie découverte du bloc) varie entre 10 et 12 cm.

La lave calcaire est un matériau irrégulier qui nécessite un tri préalable du couvreur (ou lavier) afin de pouvoir l'assembler au mieux en toiture, notamment parce qu'elle est issue de la récupération. Ces blocs peuvent être également retaillés légèrement afin de pouvoir les caler au mieux en couverture.

Les laves les plus grandes sont réservées pour les extrémités de la toiture : l'égout, le faîtage, les arêtiers, les rives et les noues.

Support

Les laves calcaires étant lourdes, il faut que la charpente qui les soutient soit résistante. Les chevrons sont recouverts de lattes fixées par des chevilles. Contrairement aux lauzes de schiste, les laves en calcaire, plus lourdes, ne sont pas clouées mais posées sur cette charpente.

Pose à l'égout

La pose de laves calcaire s'effectue sur des chevrons en saillie de la toiture en Bourgogne, tandis que les blocs se posent directement sur les murs dans le Périgord.[2]

Pose sur versant

Large en bas de la toiture, le format des blocs de pierre diminue lorsqu'il se rapproche du faîtage du toit. L'épaisseur de la couverture peut varier de 80cm à l'égout à 20cm en faîtage.[3]

Afin d'avoir une pente couverte régulière, le couvreur s'aide d'un "renard", pierre suspendue au cordeau, qui permet de donner un angle de pose des laves.

Pose sur arêtier

L'arêtier d'une toiture en laves calcaire est composé de rangs croisés.
Rive de toit sans débord en laves calcaire. Sur la couverture, présence d'un houteau servant à aérer la sous couverture.

Photo Tony Marchal © Photothèque Maisons Paysannes de France.

Faîtage à plat

Le faîtage est réalisé avec des pierre calcaire de grande dimension posées en une rangée ou deux rangs croisés et scellées par un cordon de mortier (appelé embarrure) ou par une pierre. Ces laves peuvent atteindre 0,70m de largeur à 1,40m de longueur. Les derniers rangs des versants peuvent être également maintenus par du mortier afin de pouvoir supporter le poids du faîtage.

Malgré ces techniques traditionnelles, d'autres moyens plus faciles de constituer un faîtage peuvent être employés mais ils se révèlent beaucoup moins esthétiques. C'est le cas notamment de la réalisation d'une arête faîtière avec des tuiles canal ou en béton. L'usage de ce dernier, industrialisé et présentant une teinte et une texture différente des lauzes se révèle peu adapté à son environnement.

Réalisation d'une noue

Il s'agit de la jonction arrondie entre deux pans de toiture permettant d'adoucir l'aspect de la couverture. Elle relie par une surface conique des lauzes taillées en trapèze, sans qu'il y ait une discontinuité en toiture. Les rangs de laves sont croisés.

Rive

Les laves de rives sont posées à nu du mur pignon sans débordement. Elles sont légèrement maçonnées avec un mortier similaire à celui qui a servi à jointoyer ou crépir les pierres de la maison.



Bibliographie

  • ESPRIT DE PAYS, "Les cabanes en pierre sèche du Périgord", consulté en juin 2020. Disponible à l'adresse : http://espritdepays.com/patrimoines-en-perigord/patrimoine-bati-du-perigord/cabanes-en-pierre-seche-perigord
  • FOURNIER P.-C. (1970), Couvertures bourguignonnes en lave, Revue Maisons Paysannes de France, n°20, 6T, pp.14-16.
  • GUILLEMOT D., (1994) Regards sur la Bourgogne du Sud : le calcaire en Bourgogne du Sud : son importance dans l'habitat, n°111, 1T, pp.14-16.
  • GUILLEMOT D., (1994) Regards sur la Bourgogne du Sud : A la recherche d'un savoir-faire oublié, un lavier autodidacte : Jean Pierre, n°111, 1T, pp.17-20.
  • LEBOUTEUX P. (2001), Traité de couverture traditionnelle, Editions H. Vial.
  • DUFOUR Jean-Paul, Les toitures en lauzes calcaires : les maisons caussenardes. Fiche Matériaux, Maisons Paysannes de France, septembre 2011.
  • MOREAU P. (1975), Les toits de pierres : calcaire, phonolite, schiste, ardoise. Revue Maisons Paysannes de France, n°4, pp.9-12.
  • PONTVIANNE C. (1992), En salardais: la couverture en pierre calcaire, Revue Maisons Paysannes de France, n°106, 4T, pp.15-18.

Références

  1. LEBOUTEUX P. (2001), Traité de couverture traditionnelle, Editions H. Vial. p.125.
  2. Ibid. p. 126.
  3. Ibid. p.127.