Bolet : Différence entre versions
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Cette terrasse accessible par un escalier en pierre maçonné accolé à la maison est généralement couverte par le prolongement du toit ou par un ajout de toiture. Elle est soutenue par des '''piliers en bois''' ou en '''pierre'''. Le bolet peut faire toute la longueur de la façade sur laquelle il se trouve et sert d'espace de transition climatique avant l'entrée dans la maison. | Cette terrasse accessible par un escalier en pierre maçonné accolé à la maison est généralement couverte par le prolongement du toit ou par un ajout de toiture. Elle est soutenue par des '''piliers en bois''' ou en '''pierre'''. Le bolet peut faire toute la longueur de la façade sur laquelle il se trouve et sert d'espace de transition climatique avant l'entrée dans la maison. | ||
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Photo Henri Sabatier © Maisons Paysannes de France, délégation du Cantal.]] | Photo Henri Sabatier © Maisons Paysannes de France, délégation du Cantal.]] | ||
+ | [[Fichier:Bolet avec poulailler.jpg|vignette|Bolet avec poulailler au rez-de-chaussée. Le toit est couvert de lauzes. | ||
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+ | En fonction de la richesse des propriétaires, la forme du bolet évolue en galerie avec poteaux en pierre taillés comme des colonnes et accès par escalier intérieur. <ref>OBEREIBER J.-L., Maisons et paysages du Quercy, Editions Privat, p.55.</ref> | ||
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Le bolet devient alors l'un des '''symboles ostentatoires''' d'une habitation. | Le bolet devient alors l'un des '''symboles ostentatoires''' d'une habitation. |
Version du 26 novembre 2019 à 11:05
Le bolet est un perron couvert situé au premier niveau d'une maison bloc en hauteur et permettant l'accès à la pièce à vivre.
Cette terrasse accessible par un escalier en pierre maçonné accolé à la maison est généralement couverte par le prolongement du toit ou par un ajout de toiture. Elle est soutenue par des piliers en bois ou en pierre. Le bolet peut faire toute la longueur de la façade sur laquelle il se trouve et sert d'espace de transition climatique avant l'entrée dans la maison.
En fonction de la richesse des propriétaires, la forme du bolet évolue en galerie avec poteaux en pierre taillés comme des colonnes et accès par escalier intérieur. [1]
Le bolet devient alors l'un des symboles ostentatoires d'une habitation. Les maisons à bolet sont nombreuses dans le sud-est du Périgord, où l'on retrouve, sous la terrasse une ouverture donnant accès à la cave ou à un espace aménagé pour le stockage du bois ou pour abriter le chien. Dans le Quercy, le massif de la terrasse pouvait accueillir une loge pour les animaux (comme par exemple des cochons)[2] ou comportait une porte d'entrée donnant sur le rez-de-chaussée.
Usage
Le bolet était un espace à part entière de la vie domestique. Il pouvait servir d'espace d'accueil, de pièce extérieure en prolongement de la cuisine ou d'office, lieu où l'on prépare le service. [3] Dans le Quercy et en Charente, Charente-Maritime cet espace peut comporter un évier en pierre et parfois des étagères [4]ou un séchoir [5] Cette galerie servait également d'espace protégé extérieur pour y faire quelques petits travaux.
Autres appelations possibles
Suivant les régions, cet avancée du toit porte une appellation différente :
- balet : Angoumois, vallée de la Garonne, Agenais, Charente.[6]
- bolet/balet : de la moyenne Garonne jusqu'en Auvergne et haute Bretagne. Cependant le terme balet en haute Bretagne désigne aussi l'avancée du toit créée par les coyaux.[7]
- bolit : Rouergue, Quercy
- balai : Deux-Sèvres
Bibliographie
- CORNET J., VLES N. (2007), Le Périgord des maisons paysannes, Pilote 24 Edition. pp.14-15.
- DANET C, Quercy, La Renaissance du Livre, Esprit Des Lieux, 2004, p.181.
- LE COUEDIC D., TROCHET J.-R., L'architecture rurale française, Bretagne, Paris, Berger-Levrault, 1985.
- MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, DELEGATION DU LOT, L'habitat rural ancien en Quercy, http://midi-pyrenees.maisons-paysannes.org/dpt/lot/lhabitat-rural-du-quercy-lotois/
- OBEREIBER J.-L., Maisons et paysages du Quercy, Editions Privat.
- TROCHET J.-R., Maisons paysannes en France, Créaphis, Paris, 2006.
Références
- ↑ OBEREIBER J.-L., Maisons et paysages du Quercy, Editions Privat, p.55.
- ↑ Ibid. p.58.
- ↑ TROCHET J.-R., Maisons paysannes en France, Créaphis, Paris, 2006, p.190.
- ↑ MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, Délégations de Charente, Les maisons à balet, 2011. p.32.
- ↑ OBEREIBER J.-L., Maisons et paysages du Quercy, Editions Privat, p.55.
- ↑ CORNET J., VLES N. (2007), Le Périgord des maisons paysannes, Pilote 24 Edition. pp.14-15.
- ↑ LE COUEDIC D., TROCHET J.-R., L'architecture rurale française, Bretagne, Paris, Berger-Levrault, 1985. p.50.