Restauration d'une maison de vignes dans la vallée du Loir (Sarthe)

De Maisons Paysannes de France
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Cette maison de vignes, localement appelée « buvette », est située à l’angle de l’ancien carrefour de la Croix du gros Chêne, bien visible à l’intersection de plusieurs petites routes de campagne, sur la commune de Saint-Georges-de-la-Couée. L’architecture et les matériaux de ce petit édifice amènent à le dater de la seconde moitié du XIXe siècle. 

Description : 

La maison de vigne avant restauration - Photo Alain Rocheron, Maisons Paysannes de France.

Emprise au sol : 2,83 m x 2,83 m.

Hauteur sous sablière : environ 1,80 m.

Chaînages d’angles en pierre de taille de tuffeau.

Porte d’entrée : 0,73 m de large, à linteau de bois.

Fenêtre : 0,55 l x 0,65 h, à linteau de bois également.

Toiture : hauteur environ 1,40 m. Ardoises clouées sur voligeage de 18 mm.

Chevrons : 2x9 sur sablière de 14x8 cm. Coyaux de 42x8x5 cm. Deux pannes intermédiaires. 

Projet de restauration : 

La restauration a été réalisée à l’initiative conjointe de « Maisons Paysannes de France » sur proposition de Alain Rocheron (adhérent 72 et 41), de l’association locale des « Compagnons de Saint-Georges » et des propriétaires Madame et Monsieur Thomas. 

La réfection de la toiture a été pilotée et supervisée bénévolement par Bruno Haton, charpentier adhérent de Maisons Paysannes. Elle a été refaite à l’identique (changement d’une partie des bois de charpente, couverture en ardoises de récupération posées au clou, faîtières de terre cuite anciennes). 

La maison de vignes restaurée - Photo Alain Rocheron, Maisons Paysannes de France.

La maçonnerie extérieure a fait l’objet d’une restauration douce : deux pierres de tuffeaux, très endommagées,  ont été remplacées en tiroir et de simples raccords et reprises d’enduit ont été réalisés à la chaux aérienne et au sable local dit « de Loir ». 

La souche de cheminée, très endommagée, a été remontée sur plusieurs rangs en briques « belges ». 

Les menuiseries (portes et contrevent), en mauvais état, ont été refaites  selon les traditions locales, puis peintes à l’huile de lin. La pointe du pignon a retrouvé sa porte et son bardage ancien. Les quincailleries, clenche, serrure, gongs sont authentiques ou de récupération. 

A l’intérieur, six quenouilles de torchis ont colmaté le trou dans le plancher. Un simple badigeon blanc à la chaux apporte de la lumière. 

« Une bonne restauration doit rester invisible » : 

La restauration douce et discrète de cette maison de vignes, pleine de souvenirs et chère au cœur des habitants de Saint-Georges, a été rendue possible grâce aux donateurs de matériaux et à l’engagement enthousiaste et tenace des bénévoles et des propriétaires.