Bouquet de faîtage

De Maisons Paysannes de France
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La pose d'un bouquet de faîtage est un rituel d'achèvement d'un chantier de charpenterie.

Le signe qui annonce la levée de la charpente était autrefois très répandu : il consiste souvent en un drapeau placé sur le faîte, un laurier ou un bouquet formé de diverses fleurs et entouré de rubans, qui est ensuite mis sur le dernier chevron de la toiture. Il est d’usage « d’arroser » le bouquet et c’est le propriétaire qui payait un "coup à boire".

Aujourd’hui disparus ou extrêmement simplifiés, les rituels accompagnaient presque partout l’étape importante de l’achèvement de la maison et du toit. Par sa présence sur le faîte du toit, le charpentier jouait donc un rôle important dans ces actes à caractère symbolique et social.

En Normandie le maître charpentier fait envoyer le bouquet de faîtage qui se voit encore parfois accroché par le plus jeune de l’équipe. Cela symbolisait l’honneur d’avoir bien travaillé. Pour la présentation, celui-ci pouvait poser avec ses outils :  hache, doloire, tarière, cognées,...

Lorsque la dernière pièce de la charpente a été posée, les compagnons offrent à la femme du propriétaire une croix ornée de rubans et d’une branche de laurier.

La fin du chantier sera fêtée, les couvreurs pourront entrer en scène.

Ce rituel collectif a notamment été symbolisé par l’artisan Maître charpentier M. Olivier Piedefer et ses compagnons sur la reconstruction de la Grande Charreterie à Sainte-Colombe-la-Commanderie.


Bibliographie