Annexes de l'habitat rural du Cantal : Différence entre versions
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− | '''porcheries''', '''poulaillers''' et '''pigeonniers''' | + | Parmi eux se trouvent des bâtiments construits pour les animaux comme des '''étables, des porcheries''', '''des poulaillers''' et '''pigeonniers''' mais également des bâtis pour le '''stockage ou les commodités du quotidien'''. Une habitation peut notamment s'accompagner d'une '''grange''' (liée à l'étable) , d'un '''four à pain''', d'une '''fontaine''' ou d'un '''puits''', ainsi que d'un '''secadou''' (séchoir à châtaignes). |
==Bâtiments d'élevage== | ==Bâtiments d'élevage== |
Version du 25 février 2019 à 15:12
L'habitat rural du Cantal présente une grande diversité architecturale suivant son emplacement dans le département. Il s'accompagne généralement d'annexes qui présentent aussi une grande disparité d'aspect et sont des riches témoins du patrimoine rural cantalien.
Parmi eux se trouvent des bâtiments construits pour les animaux comme des étables, des porcheries, des poulaillers et pigeonniers mais également des bâtis pour le stockage ou les commodités du quotidien. Une habitation peut notamment s'accompagner d'une grange (liée à l'étable) , d'un four à pain, d'une fontaine ou d'un puits, ainsi que d'un secadou (séchoir à châtaignes).
Bâtiments d'élevage
Le Cantal étant une région réputée pour ses élevages de vaches "Salers", il n'est donc pas surprenant que son territoire possède de nombreuses granges étables. Bien qu'elles soient menacées car peu protégées, on en trouve encore de très anciennes.
La grange étable de Bélières de Saint-Cernin est l'une des plus anciennes s'il on en croit le linteau de son porche gravé d'un "1595". Ce bâti a notamment pu être conservé grâce au remplacement de son toit de chaume par une couverture en tôle en 1939[1].
La grange étable peut être contigüe à l'habitation dans l'Est cantalien (Cézallier, Planèze, Margeride), soit y être perpendiculaire au Sud-Est du département (Aubrac), soit en est séparée dans l'Ouest cantalien (Xaintrie, bassin d'Aurillac et Châtaigneraie). Dans la plupart des cas, sa structure est la même :
- l'étable, accessible par le mur gouttereau ou par le pignon, occupe l'ensemble du rez-de-chaussée, avec les vaches installés de part et d'autre d'un couloir central. Au fond de la grange un local est réservé aux veaux : à chaque traite, ceux-ci sont traditionnellement appelés près de leur mère, la vache Salers ne donnant son lait que si la traite a été amorcée par son veau.
- la grange occupe l'ensemble de l'étage : elle est accessible soit par une rampe (appelée aussi « montade » en Auvergne), soit directement si la dénivellation du terrain le permet. Selon la position du bâtiment, perpendiculaire ou parallèle aux courbes de niveau, la porte de la grange se situe soit au pignon, soit sur le mur gouttereau arrière.
La grange étable auvergnate s'oppose à la structure de sa voisine limousine (caractérisée par une division transversale tripartite de son volume). Par sa capacité à accueillir davantage de bétail et à engranger davantage de fourrage, elle a constitué un modèle culturel conquérant par rapport à la grange limousine.
Les vastes granges auvergnates avec leurs charpentes remarquables et leurs portes souvent surmontées dans l'Ouest cantalien de clochetons pyramidaux, s'affirment comme les chefs-d’œuvre de l'architecture rurale en Haute-Auvergne.
Références
- ↑ ARCHIVES DU CANTAL, Le canton de Saint-Cernin et son patrimoine, disponible à l'adresse:http://archives.cantal.fr/?id=551
Bibliographie
- FIRBAL D. (1999), "Logés" comme des cochons, Revue Maisons Paysannes de France, n°134, 4T, pp. 28-29.
- GAUTHIER Claude, Le four banal dans le Cantal, Revue Maisons Paysannes de France, n°98, 4T, pp. 14-17.
- MOREAU P. (1974), Les anciennes maisons paysannes du Cantal, Revue Maisons Paysannes de France, n°35bis, 3Tbis, pp. 8-9.